En observant Shirakawa Ryuji
Publié le 10 Septembre 2014
Shirakawa Senseï en action (source : Shinburenseijyuku merci à lui)
S'il est vrai que la plupart du temps, j'aime mettre en lumière ces dames sur les tatamis car ce n'est que justice qu'on parle d'avantage de nos senseï féminins, je m'autorise de temps en temps la possibilité de relayer quelques vidéos sympas (où du moins que j'apprécie car il en faut pour tous les gouts bien sur) ou inspirantes.
Celle ci est la moins connue des vidéos d'un très jeune sensei (il a presque mon âge oh) que certains d'entre mes lecteurs doivent connaître mais que les kohaïs ignorent sans doute.
Je l'avais découvert sur l'excellent site communautaire Aikiweb que je vous recommande chaudement. Son nom est Shirakawa Ryuji (5th Dan Aïkikaï). Shirakawa Senseï est tombé extrêmement tôt dans la marmite de l'Aïkido un peu à la façon de waka senseï (Mitsuteru Ueshiba), je veux bien sur dire que son propre père est le fameux Katsutoshi Shirakawa shihan (7th dan) et évidement, que la transmission s'est fait entre père et fils dès le plus jeune âge.
Officiellement Yasuo Kobayashi (8th dan) (fondateur bien connu du Meiji University Aikido Club et qui lui même est devenu uchideshi du fondateur à seulement à 18 ans), Ryuji partage donc également avec Katsutoshi shihan le même senseï puisque ce dernier fut également formé au chevet de Kobayashi sensei . Il est à noter que Kobayashi Yasuo fut lui meme longuement au contact du second doshu et des premières générations du Hombu Dojo comme Koichi Tohei, Tamura shihan, Yamaguchi shihan, Noro Shihan etc...
A seulement 23 ans, ensuite uchideshi dela délégation Japonaise des derniers combats games si j'ai bonne mémoire).
à ce qu'il obtienne son 5ième dan et une "maturation" suffisante pour débuter l'enseignement dans son pays natal où il officie toujours aujourd'hui (en plus d'aller vadrouiller dans le monde entier et notamment dansLe jeune (si si, j'insiste) Ryuji est donc bénéficiaire d'un solide héritage technique et familial à n'en pas douter et il est sans nul doute sensibilisé aux sens profonds de l'Aïkido (son père est également un prêtre shinto très influencé dans sa pratique par l'aspect spirituel de l'enseignement d'O-senseï) mais ce n'est pas ce que j'apprécie chez lui.
Peut être que je suis le seul mais "je sens" quelque chose de "Gouttardien" dans sa pratique très physique (délire ? Hallucination ? Prise de bière excessive qui sait ?), non, ne rigolez pas, c'est vachement bizarre comme sensation. J'ai d'ailleurs comme l'impression que je ne peux plus m'empêcher d'analyser ce que j'observe sur les tatamis sans m'ôter ça de la tête. Un peu comme le travail sur la verticalité et celui de Bernard Palmier senseï. C'est grave, docteur ?
Peut être est-ce plutôt parce qu'Asaï shihan fut également le professeur de Philippe Gouttard senseï (6th dan) et que l'enseignement de "l'Aïkido Nippon-Allemand" se ressent dans leur façon de faire à tous, je ne sais pas. Mais lorsque je cherche cela de tous mes yeux, lorsque je l'observe, lorsque je le réobserve, je ne peux m'empêcher d'y penser. Cette façon d'avancer sur uke, ce petit coté "machine-à-laver" ou encore "Bérézina" où vous avez l'impression (et ce n'est pas une impression) qu'uke a les pieds plus souvent au plafond que sur terre, non ? Et cette circularité et cette amplitude dans le mouvement peut être, j'y suis ou pas ?
C'est vraiment étrange.
Est-ce juste parce que je me place d'instinct et dans mon imaginaire martial tout en bas de l'échelle de Goutt...Richter et qu'un challenge corporel à même de me faire vibrer au delà de mes capacités me renvoie à mes propres (et faibles) limites ? (Vachement profond comme phrase, vous ne trouvez pas ?).
Bref. J'aime bien
Dites moi cela dit dans les commentaires ou sur la page FB du site si je suis en plein délirium tremens. Faites moi aussi le plaisir de bien observer ce jeune senseï et de formuler ce que vous en pensez. L'essentiel n'est pas qu'on soit forcément d'accord évidemment :-)
Après tout, être un kohaï audacieux et curieux, c'est aussi faire des analyses un peu tirées par les cheveux (et ca rime en plus).